You'll Never Walk Alone

Attention, attention, le présent message contient le mot hautement suspect "football".
Si vous êtes profondément allergiques, mais souhaitez néanmoins persévérez dans votre lecture, progressez avec précaution dans les lignes qui suivent.



When you walk through a storm,
 Hold your head up high,
 And don't be afraid of the dark;
 At the end of a storm there is a golden sky
 And the sweet silver song of a lark.

Walk on through the wind,
 Walk on through the rain,
 Tho' your dreams be tossed and blown.

Walk on, walk on with hope in your heart,
 And you'll never walk alone,
 You'll never, ever walk alone.

 Walk on, walk on with hope in your heart,
 And you'll never walk alone,
 You'll never, ever walk alone.



Ce qui précède est une chanson (si si, je vous jure), originellement écrite pour la comédie musicale étasunienne Carousel en 1945. Elle a par la suite été reprise à de nombreuses reprises, notamment en Angleterre, au début des années 60 par Gerry and the Pacemakers.

Pourquoi parler ici de cette chanson ? Pour une raison ou une autre, elle m'a touchée plus que la plupart des tubes qu'il m'a été donner d'écouter, bien plus pour les paroles que pour la musique, je dois le confesser.
Pour les non-anglophones, l'article de Wikipédia donne une traduction qui en vaut probablement une autre.



[Comme les paroles m'avaient intéressée, j'ai vaguement cherché, jadis, des informations sur ces quelques phrases chantées dans l'idiome britannique.]



Si vous avez un tantinet porté attention à ce que vous lisez dans les deux-trois dernières minutes, vous devez probablement vous demander quel est le lien avec ce pathétique sport de mercenaires, spécialisés dans le plongeon et la simulation, le football.

L'histoire, l'épopée devrais-je dire, de You'll Never Walk Alone (YNWA pour les intimes) est assez complexe, et le ballon rond, et surtout les fanatiques qui supportent désespérément onze individus qui essaient de le récupérer, de se le transmettre et de l'envoyer derrière une ligne blanche dans un filer, y joue une part prépondérante.

Pour faire concis (et pour tenter de masquer, outre quelques détails fastidieux, mon incompétence certaine sur le sujet), cette chanson est devenu l'hymne officieux, et parfois officiel, d'un certain nombre de clubs, principalement britanniques, mais elle est également chantée par des supporters allemands ou français.
Si vous avez l'impression d'avoir déjà entendu les paroles ci-dessus, il est probable qu'un jour d'égarement vous ayez accidentellement pointé votre télécommande vers votre poste en pressant un bouton indésirable...


En particulier, pour des raisons assez tragiques, cette chanson est très largement associé au Liverpool Football Club, un des clubs de la ville anglaise de... Liverpool (non, ça ne s'invente pas).
Bien que la chanson ait été très fréquemment chanté dans les travées du stade d'Anfield depuis les années 60, son association avec le club n'en est devenue que plus symbolique suite à la catastrophe dite d'Hillsborough, en avril 1989 (qui mériterait à elle seule un article, mais je doute que ce jour vienne, d'une part parce que ce n'est pas un sujet évident à aborder, et d'autre part, j'imagine qu'il serait impossible de ne pas mentionner à nouveau le nom de cet infâme sport. Bref, si j'ai soudainement envie que nul ne vienne plus lire ce blog, je sais quoi faire.), dans laquelle 96 des fans des Reds (le surnom des joueurs du club, qui jouent en... rouge) ont perdu la vie, suite à des négligences assez incroyables des autorités, de la police et des services de secours.

You'll Never Walk Alone est ainsi devenu la symbole du soutien des supporters et du club vis-à-vis de ceux ayant souffert ce jour là, leur assurant ainsi, au moins par les mots, que... jamais ils ne marcheraient seuls, dans leur lutte pour l'obtention de la vérité et la justice.

Ce qui, étrangement, ne m'a pas immédiatement convaincu de l'inintérêt total de cette chanson.

[Nota bene : tant que nous sommes dans l'inintérêt total, vous êtes invités à me dire que vous trouvez ça hautement ennuyant et... totalement inintéressant, je n'en prendrai point ombrage (surtout pas Dolores).]

1 commentaire:

  1. Des nouveaux articles, j'en défaille !
    Ce qui est chelou (un peu), c'est que quand j'ai commencé à lire ton article, j'étais en train de finir d'écouter "Fear of the Dark", d'Iron Maiden, et j'ai presque cru que c'était de cette chanson dont venaient tes paroles, parce que y a exactement le même genre de mots (genre "walk alone", "fear", "dark", etc.).
    Bref, tu t'en fiches sûrement pas mal.
    Mais moi, je l'ai bien aimée, cette chanson dont tu parles, alors merci de me l'avoir fait découvrir (parce que non, je connaissais pas)
    Et même si elle a une histoire bien footeuse quand même, elle m'a bien plu.

    Voilà.

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